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Disques Dure Vie
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L'heure du thé avec Margaret Tracteur

by Margaret Tracteur

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1.
C’est des kilomètres de trottoirs Que je foulais à pied tous les soirs Maintenant c’est en rond que je vire en char Chaque fois j’viens en ville te voir Dans mon boute y’a plein d’maisons en construction Des boisés en régression Toujours plus de bouchons de circulation Si bien que ton moyen de locomotion Devient ta deuxième maison Banlieue beige T’es pareille comme tes amies On vous surnomme affectueusement la périphérie Banlieue beige J’t’aime pis j’t’haïs Mais j’t’ai pas choisi c’est là qu’j’ai grandi Le monde manque de temps pis mange dans leur char I guess que c’est ça vivre loin d’la ville Viens-tu avec moi faire un tour dehors Dans le parc automobile Elle s’étiiiire de tout son long Sur les deux rives du Saint-Laurent La banlieue comme une pâte à pizza Va s’étirer jusqu’à Batiscan Pis ça prendra pas d’temps ! J’pense que c’est la banlieue Qui a tué mon inspiration Elle n’a pas d’alibi, avec moi à la maison Elle grossit comme un champignon Oh non !
2.
J’ai entendu entre les branches Qu’y aura un concert ce soir Pas besoin d’être sur ton trente-six Ça s’passe dans le noir T’as pas besoin d’billet Pour y assister T’as juste à ouvrir tes oreilles pis écouter Pas besoin d’ampli ou d’micro Pour les entendre chanter Juste à être bien attentif Pis surtout de ne pas parler Le merle d’Amérique, la chouette rayée Tout l’monde est invité On s’en va jouer dehors À soir on sort Faut savoir se t’nir, être sortable Pas trop turbulent Pour entendre la grive Le moqueur et l’engoulevent Envoye Pierre-Luc attache ta tuque On s’en va r’joindre Nick pis Bolduc C’est à soir qu’on fait la tournée des grands ducs !
3.
Après les poulets et le loup Le chien, le merle et le hibou J’ai écrit une autre chanson au sujet D’un animal qu’on connait Peu importe les classifications Les espèces et les taxons Tous les animaux de la Terre Sont les bienvenus dans mon bestiaire Qu’ils soient à plumes ou poilus Grégaires ou solitaires Filiformes ou bien dodus Ovipares ou mammifères Qu’ils chantent, hurlent, crient ou jacassent Peu importe leur moyen d’expression À date ils sont tous plutôt loquaces Et il ne fait pas exception C’est un singe avec du linge Qui se creuse les méninges Mais qui reste toujours ben un singe Peu importe c’qu’en pensent les créationnistes Et autres anthropocentristes Cette espèce si spéciale Est la honte du règne animal Responsable de la destruction De nombreux écosystèmes Responsable de l’extinction des grands mammifères Du début de l’holocène J’suis pas anthropologue ou biologiste En fait je ne sais rien J’ai même pas la prétention d’être activiste Mais y’a une chose que je sais bien C’est que ch’t’un singe avec du linge Qui se creuse les méninges Mais je reste toujours ben un singe
4.
Elzéard n’était pas un gars violent Tout au plus un type un peu impatient Il avait une manière un peu particulière D’exprimer ce qui faisait pas son affaire Un matin sa fiancée, la belle Rose-Aimée Avait la trace de sa main sur son bras étampée Il l’avait rattrapée alors qu’elle perdait pied Évidemment c’était un accident Une journée Rose-Aimée ne s’était pas pointée Au Club Optimiste comme à l’accoutumée Est apparu un peu troublé le pauvre Elzéard Qui s’empressa de raconter l’histoire Elle s’était enfargée avait glissé dans l’escalier Elle avait déboulé et la jambe s’était cassée Si bien qu’elle ne pouvait plus se déplacer Évidemment c’était un accident Elzéard semblait de fort mauvaise humeur Quand s’exclama devant tout le monde l’épicier « Par chez vous le beurre a une bien drôle de couleur Il est noir comme l’œil de votre bien-aimée » Il raconta comment elle était tombée en pleine face Maladroite toujours les deux pieds dans même godasse Il lui avait conseillé́ de mettre de la glace Évidemment c’était un accident Au bord de la rivière ils étaient allés prendre l’air Quand Elzéard s’agitant dans un élan de colère Perdit l’équilibre et tomba dans l’eau glacée On ne voyait plus que sa main s’agiter Rose-Aimée a cru qu’il lui disait au revoir Volontairement noyé dans le chagrin et les remords Elle croyait que le malheureux avait choisi la mort Mais surprenamment c’était un accident Elle laissa le noyé seul à son triste sort Dans le fond c’était p’t-être ben pas un accident
5.
Je connaissais une p’tite fille Qui restait à Ferland Sul ch’min Alexis Simard Avec sa maman Elle allait servir la messe À l’église en ski de fond A’avait un peu peur dans l’noir Quand a r’venait à maison Ya une échelle clouée d’un arbre Sur le bord du ch’min Parait que si on cherche un peu Y reste une cabane pas ben loin C’est à cet endroit Qu’elle a pris sa première bière Pour la garder au frette les voisins La laissaient dans rivière Je yodel à Boilleau Yo-dela-outi On m’entend à Ferland Yodela iti-olo-ou-o-outi Je yodel à Ferland Yo-dela-outi Quand y manque d’eau à Boilleau C’est parce que Ferland boit l’eau Sa professeure la sœur Thérèse Enseignait pas juste des prières Ensemble elles allaient Pêcher dans la rivière C’était pas un péché vu qu’c’était Du poisson qu’elles pêchaient Pis quand à lavait son auto Sœur Thérèse lui donnait des chapelets La p’tite rev’nait d’chez Madame Minou Avec des chatons Pour convaincre sa mère D’en prendre un en adoption Yavait une maison hantée Sur le ch’min Alexis-Simard On y entendait des bruits d’chaînes De quoi donner des cauchemars J’ai loué une p’tite cabane Au Jardin des défricheurs J’ai vu personne sauf Joëlle, sa sœur Pis le gars du dépanneur J’ai essayé de trouver L’église blanche de Boilleau Tout c’que j’ai trouvé c’t’un clocher Pis un gazebo Si tu montes sul top du Mont Toby T’as une superbe vue du coin Mais faut monter jusqu’en haut Pour voir par-dessus les grands pins Autour du Lac Ha! Ha! l’hiver Ça d’l’air d’un village de Noël Mais au P’tit lac Ha! Ha! ya un belvédère C’est là qu’la vue est la plus belle
6.
Quand je tirerai ma révérence Que je rendrai obsolète mon certificat de naissance J’aimerais m’assurer d’être bien abreuvée Et que tout l’monde boive à ma santé J’aimerais un scotch bien tourbé Une larme de cidre de glace Ainsi parfumée, déglacée Je serai un délice pour les rapaces Quand je serai morte Quand de ce monde on me montrera la porte La terre, la terre, la terre M’accueillera à bras ouverts Quand mon âme s’envolera avec le vent J’aimerais m’assurer de ne pas mourir de froid C’est pourquoi quand je m’en irai pieds devant J’aimerais être habillée comme il se doit Avec ma tuque, mon foulard pis mes mitaines Un gilet à manches longues pis une bonne veste de laine Mes combines, ma capine, mes bobettes les plus swell Deux paires de bas dans mes grosses bottes Sorel Dans ma demeure pour l’éternité J’aimerais avoir ces livres à mes côtés Papillon d’Henri Charrière et les biographies De Dillinger, Mesrine et Houdini Bénéficiaire de ma propre assurance vie Je n’ai jamais cru bon de mentionner ma phobie J’ai cette frousse, cette frayeur, qui me hante La peur d’être enterrée vivante Quand je serai morte Quand de ce monde on me montrera la porte J’espère, j’espère, j’espère... Ne pas me réveiller six pieds sous terre
7.
Oh hey Capitaine, Ta casquette est imperméable Même sous une pluie diluvienne Ne doute jamais de ce dont tu es capable Oh hey Capitaine tu t’assures que notre labeur Est rémunéré à sa juste valeur L’ange gardien des marins, soucieux d’équité Tu es le délégué syndical des non-syndiqués C’est un drôle d’équipage que tu as embarqué [Hey !] Capables de travailler mais savent surtout chanter [Oh hey !] Pas les plus doué(e)s quand il y a des voiles à hisser [Hey !] Mais qualifié(e)s pour mettre le party dans ta veillée Wooo oh oh ! Capitaine Distance Quand tu penses que la malchance s’acharne sur ton existence Wooo oh oh ! Capitaine Distance Noie tes soucis dans une mer d’indifférence Wooo oh oh ! Capitaine Distance Quand tu es perdu au large tu es moins seul que tu le penses Wooo oh oh ! Ton cœur est immense Et chacune de tes petites actions fait une différence Si parfois ceux que tu croyais tes alliés Deviennent les pires flibustiers Tu retrouveras ta bonne étoile Bien au large de ce qui te fait galérer Même sur les mers les plus agitées À Beauport ou arrivé(e)s à bon port Havre de paix, notre solidarité Un gage d’amitié, notre passeport Quand courir après ta paie c’est comme jouer à tague Capitaine Capitaine vas-y voyage ton flag C’est toi qui t’assures qu’on a toujours à boire Parce que courir le Mardi Gras, c’est tout un sport C’est toi qui leads qui t’occupes des musiciens Grâce à toi tout le monde va manger à sa faim Les Leblanc, les Fontainot, les Dupuis pis les Thibodeaux Courent après les poulets pour le gombo Wooo oh oh ! Capitaine Distance Quand tu penses que la malchance s’acharne sur ton existence Wooo oh oh ! Capitaine Distance Noie tes soucis dans un marais d’indifférence Wooo oh oh ! Capitaine Distance Quand tu es seul dans les bayous, tu es moins seul que tu penses Wooo oh oh ! Ton cœur est immense Et chacune de tes petites actions fait une différence
8.
Je suis sans le sou Mes bas ont toute des trous Une chance que j’sais coudre Parce que la chance me boude J’suis pauvre comme Job Non pas Steve Jobs J’ai perdu ma job, j’vis dans un garde-robe Pis chu claustrophobe Le loyer pas payé Pis on a volé mon vélo Ya pas juste les foins qui sont fauchés C’est la fin des haricots Rien à perdre, rien à gagner Quand ya pu rien dans l’frigo Maintenant tout peut arriver C’est la fin des haricots Ah pis j’pendrais ben une sandwich Parce que j’aime ça les sandwiches Si t’en as une de spare Ça ferait ben mon affaire J’ai pas besoin de grand-chose Pour aider à ma cause Quelques bills de 20 pour reprendre en main Les rênes de mon destin Pour les pauvres pis les boiteux Ya une tarte dans les cieux J’échangerais ben l’gâteau des anges Contre une poignée d’change J’ai vendu mon accordeur Pour payer ma facture de Rogers Me semble que toute sonne faux Comme un coup d’épée dans l’eau Quand c’est la fin des haricots
9.
Maggie Maggie Maggie Entre Maggie on peut se parler Juste toé pis moé Vu que j’capitalise en quelque sorte Sur ton image J’aimerais te remercier pour ton héritage Dérèglementation, privatisation Une inspiration Qui jeta les bases, les fondations D’un monde qui ne tourne pas rond Quand les Argentins ne mettaient pas d’eau dans leur vin T’as mis ton thé dans leur maté T’as dit « Là où il y a discorde, que nous mettions l’union » Au lieu t’as mis la discorde entre toi pis les unions Le bien-être des travailleurs Est un problème mineur Quand tu prends le thé avec des dictateurs Ton cœur de fer Toujours sur le sentier de la guerre Laisse à l’histoire un goût amer L’homme malade d’Europe A goûté à ta médecine Ne s’est jamais libéré de ta doctrine Ta recette de thé continue d’empoisonner De contaminer le monde entier Maggie Maggie Maggie T’as inspiré tant de chansons J’pouvais pas faire exception J’devais rendre hommage à mon nom
10.
Je fais de l’urticaire Quand je vois se remplir mon horaire Je suis libre comme l’air Mais dans ma tête c’est la guerre Je fais de l’anxiété Devant ma pile de papiers D’irrationnelles peurs Devant mon ordinateur À efforts constants Résultats décevants Ben voyons donc Je gère don ben mal mon temps J’me demande faudrait tu Que je sacre mon camp Dans un endroit inconnu perdu Loin de mes tourments J’me tracasse sans bon sens Et je grince des dents J’me tracasse là mais j’me tracasserai pas longtemps J’me tracasse sans bon sens J’me ronge les ongles au sang J’me tracasse là mais j’me tracasserai pas longtemps On n’éteint pas un feu Si on en a besoin On n’arrête pas un wagon Sans arrêter le train Comment mettre fin À cette course sans gagnant Comment arrêter la machine Sans faire sauter le cadran
11.
Hier j’suis allée danser Dans une petite veillée J’sais pas comment c’est arrivé mais j’ai perdu mes clefs Perdu mes clefs ! Ah ce qu’on a de l’agrément Tout en se bousculant P’tit Jésus que c’est défoulant De se rentrer d’dans Ça s’passait dans un sous-sol Les chums jouaient un set J’ai acheté cinq t-shirts, kek patches pis trois p’tites cassettes Trois p’tites cassettes, perdu mes clefs ! J’me suis dit ma faire attention Comme j’dis à toutes les fois J’ai tant chanté, j’ai tant crié, que j’ai perdu la voix Perdu la voix, trois p’tites cassettes, perdu mes clefs ! Le volume était au maximum On entendait ça partout dans ville On s’est crié par la tête pis on a les oreilles qui silent Oreilles qui silent, perdu la voix, trois p’tites cassettes, perdu mes clefs ! Y’avait ben dix bands sul lineup C’était comme un genre de fest J’me suis r’trouvée avec un coude étampé dans l’chest Un coude dans l’chest, les oreilles qui silent, perdu la voix, trois p’tites cassettes, perdu mes clefs ! Ça s’en v’nait un peu brutal Fallait faire sortir le méchant J’ai mangé un coup en pleine face pis j’ai perdu une dent Perdu une dent, un coude dans l’chest, les oreilles qui silent, perdu la voix, trois p’tites cassettes, perdu mes clefs ! La soirée tirait à sa fin Tout le monde faisait des steppettes C’est là qu’le beat a ralenti Ça dansait le two-step

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Remerciements :
Joëlle Gagnon du Jardin des défricheurs, Maéva Verreault pour l’inspiration pour Le yodel de Ferland-Boilleau, Shella-Ann Tremblay et Danny Roach pour leur précieuse collaboration dans les premières étapes du projet d’album, Sonia Ruel et Les Jardins de Lévis pour le tracteur sur la photo dans le cadre, ma famille qui sont mes fan #1 et dont le soutien est inestimable, Disques Dure Vie, qui croient en mon projet et dont l’appui et le travail impeccable me permettent de transformer mes rêves en objectifs, et finalement, toutes les personnes talentueuses que j’ai choisies pour collaborer avec moi sur ce projet !

La majorité des chansons ont été écrites dans un petit shack au Jardin des défricheurs à Ferland-Boilleau.
Enregistré au Stuzzio avec Ryan Battistuzzi

credits

released February 17, 2023

Gabrielle Noël Bégin : paroles et musique, voix, banjo, guitare, mandoline, ukulélé, réalisation
Valéry St-Gelais : contrebasse, harmonies
Sandra Boulanger : violon, harmonies
Noam Guerrier-Freud : batterie, percussions
Andrew Duquette-Boyte : podorythmie, veste frottoir, tit-fer, planche à laver, cuillères
Harlan Johnson : accordéon
Blanche Méthé : cornet, arrangement de cuivres
Geneviève Duval : trombone
Raphaël Laliberté-Desgagné : pedal steel
Ryan Battistuzzi : prise de son, mixage, réalisation, mandoline, mélodica, guitare électrique, thérémine
Ryan Morey : mastering

Marion Desjardins : photo dans le cadre sur la pochette
Julien Dallaire-Charest : illustration de la pochette
Claudie Mailhot-Trottier : graphisme
Jean-Daniel Nicol : révision des paroles et des crédits
Dure Vie : label

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about

Margaret Tracteur Québec City, Québec

Forte de quelques milliers de kilomètres d’autostop et de plusieurs années de musique de rue, armée de son banjo, d’un gazou et d’une tambourine, Margaret Tracteur mélange les ingrédients fondamentaux du folklore américain à une bonne dose de liberté avec une touche d’humour. Se côtoient bluegrass, swing, yodle et chanson québécoise.
Margaret : banjo, voix
Val : gros violon
Sandra : petit violon
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